jeudi, novembre 30, 2006
Septième partie - Partir pour mieux revenir2001
Tranquillement mais sûrement je me faisais à l’idée de quitter mon homme. Je ne pouvais croire que j’aillais écourter mon séjour, moi qui avais attendu tant d’années pour le voir enfin. J’ai eu peur et la raison a eu gain de cause.
Nous avons profité du temps qu’il nous restait. J’étais confuse et anxieuse. J’ai refais le trajet mille fois dans ma tête. C’était horrible. Je savais aussi très bien que notre séparation serait difficile. Une séparation d’arrache-cœur. Quitter celui qu’on aime, sans savoir s’il y aura d’autres lendemains. Et d’un autre côté savoir qu’il y aurait 365 jours qui nous sépareraient d’une future rencontre. Une année c’est si vite passée vous dites…?? Il peut se passer tellement de choses. Un an à espérer l’inespérable, mais pourtant, je peux vous l’avouer il y aura une deuxième rencontre, une rencontre à la hauteur des mes espérances!
Le jour de mon départ, ce qui n’a surtout pas aidé ou au contraire ce qui nous a beaucoup aidé c’est que nous devions nous lever à 4 hrs du matin pour se rendre à l’aéroport pour 5h, mon vol était à 6h05. Je m’en souviendrai jusqu’à la fin des temps! Donc, nous n’avions pas trop le temps de penser à la séparation, on la vivrait bien assez vite de toute façon.
On a pas eu beaucoup de temps pour faire la coupure… Il faut toujours courir, nous étions tendus et très énervés. Le temps jouait contre nous, les heures se transformaient en minutes, les minutes se transformaient en secondes et les secondes en des souvenirs passés.
Nous avons essayé tant bien que mal de retenir nos larmes. J’ai à peine pris quelques photos de départ, histoire de voir nos yeux rougis en gage d’espoir à des jours plus heureux. J’avais un nœud dans le cœur et dans la gorge c’était tellement cruel. Je devais me rendre au terminal, celui qui nous séparerait à jamais.
Je suis restée jusqu’à la dernière minute avec lui… Je crois bien n’avoir jamais ressenti un mal aussi intense. Après nos nombreuses étreintes, malgré un public attristé de nous voir ainsi, et moi qui n’aime pas me donner en spectacle. Je n’ai eu d’autres choix que de passer les tourniquets du terminal.
Pour nous rendre la tâche encore plus difficile, nous nous sommes regardés jusqu’à ne plus se voir. Juste à l’écrire je peux encore à ce jour ressentir la douleur qu’on ressentait à ce moment là, de le voir là-bas, tout juste là, on s’envoyait la main, les yeux pleins de larmes, des bye-bye qui n’en finissaient plus, plus j’avançais, plus je le perdais de vue, plus j’avançais et plus je savais que l’attente serait pénible, elle serait pénible oui tellement.
Je me suis sentie tellement petite cette journée là, tellement seule, à l’autre bout du monde, mais je devais être forte, il le fallait. Je devais prendre l’avion, je devais être aux aguets. Cherchant qui avait l’air louche, et qui ferait sauter l’avion!
