Sun Set Beach

mercredi, octobre 11, 2006

Un si long trajet

2001

Cinquième partie - Quand une heure vous en paraît 10...

Ce n’est pas parceque la glace était brisée que je me sentais mieux pour autant… Vous imaginez, le rêve que je caressais depuis trois longues années était là devant moi. J’avais tellement rêvé au jour de pouvoir le toucher, le sentir près de moi, pouvoir sentir l’odeur de son cou… mais ce n’est pas dans un aéroport qu’on réalise et met en œuvre de tels rêves, ni même serait-ce un instant d’y penser…

Malgré la nervosité qu’il dégageait, il avait l’air en contrôle de ses moyens, du moins beaucoup plus que moi. Était-ce dû au fait qu’il était arrivé une journée avant moi, il avait eu le temps de se faire à l’environnement qui pour moi était vraiment déroutant. Cela dit, c'était très rassurant.

Nous n'avions qu'une idée en tête et c'était de quitter cet aéroport, là où l’atmosphère ne s’y prêtait pas du tout pour de telles retrouvailles on ne peut plus excitantes!

Il avait eu le temps de prendre connaissance de tous les trajets menant à notre hôtel. Le meilleur choix s’avérait des petits minis bus (louage) qui faisaient la navette entre chaque village. J’étais vraiment dépaysée et déroutée, c’était bruyant, et j’étais contente d’être avec lui, lui qui semblait si à l’aise dans un autre pays, semblait si débrouillard (j’ai compris l’année suivante pourquoi il semblait si familier avec ce genre de système, car en Turquie, ils ont les mêmes minis bus).

Nous avions pour une bonne heure de route, dans ce mini bus entassé les uns sur les autres, il faisait tellement chaud, et il y avait une odeur désagréable dans l’air… (Quoi!!! Je n’avais jamais voyagée, j’étais habituée à mon petit luxe, mon confort, mes bonnes odeurs et l’air frais).

Ce n’était pas vraiment la place non plus pour engager de longues discussions. J’ai sorti un papier de mon sac, et lui ai écrit « Do you mind if we only talk once we arrive at the hotel? I will be more confortable after a nice shower?” Il m’a sourit et semblait vraiment heureux de ma décision…

Je me rappelle aussi la deuxième chose que je lui ai dite « Can I touch your hair »… Il était un peu hésitant car il y avait foule, il m’a encore sourit et m’a dit « of course » :) hihihi. Pas trop romantique vous me direz comme premier contact, mais pour nous, ça nous a valu beaucoup. Je crois qu’à ce stade-ci de notre rencontre, on n’avait besoin de rien d’autre, nous nous avions l’un l’autre, enfin, c’était bien assez et bien au délà de nos espérances...


Écrit par isa's memories :: 11:34 p.m. :: 16 Commentaires

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