Sun Set Beach

mardi, août 01, 2006

Sur la route d'Isa, il y a des mémoires...

4 h 37, ma collègue m’appelle pour aller la remplacer pour les toilettes avant que je parte. Je bouillonne un peu en dedans, parceque je finis à 4 h 45, et je ne veux pas manquer mes autobus pour rien au monde. Devinez pourquoi!!! Of course elle est de retour à 4 h 47, ça me fait un peu chier car là tout va décaler. Le métro est bondé, ça paraît que les vacances de la construction sont finies. J’imagine la ligne de l’enfer qui m’attend! J’y arrive enfin, mais juste avec mes 5 minutes de retard ça paraît. Mon p’tit chou est déjà en ligne. Il attend. Je suis contente. Il embarque avant moi donc j’ai le courage de m’en approcher, tel un loup qui flaire sa proie. Comme d’habitude, il y a cette chaleur, chaleur infernale. J’en viens à me demander si ce n’est pas moi qui « trip » à cause du mec juste là à un banc de moi. J’observe et tout le monde s’éponge, donc je suis normale. Assise à ma place, on dirait que j’ai peur. Je sais qu’il ne me reste que le jeu des yeux…ce jeu qui m’a value une claque sur la gueule pas plus tard que la veille. Je n’ai pas le choix. Il faut lui faire comprendre dans l’inconscient. Vais-je avoir un retour? Même si j’en ai un, ça ne veut rien dire, strictement rien. Si j’ai un retour ce sera déjà ça mais j’vais garder les pieds sur terre cette fois-ci. Plus le trajet avance, plus j’ai chaud. Je me sens vraiment moche. Pas grave, je garde la tête haute, faut bien. Quelques regards, mais sans plus. Notre arrêt mutuel arrive oui déjà et c’est beaucoup trop vite. Je le laisse nous guider, j’ai pris l’habitude d’être derrière lui. Je crois bien qu’il le sait d’ailleurs. Aussitôt levé, je le suis je ne voudrais pas d’intermédiaire entre nous. Je suis là derrière lui. Tellement proche et si loin en même temps. Il passe le test : Il sent tellement bon. Je le renifle, c’est plus fort que moi. Je veux être imprégnée de son odeur. Humm c’est merveilleux. Je sais que ma dernière respiration sera assez pour me rendre au petit matin, pour l’attendre, pour l’apercevoir. J’ai réfléchi et ce soir, si j’ai la même chance, je fonce sur lui innocemment, je le toucherai en lui disant, excuse-moi. C’est un début non? Ce matin, fidèle au poste, il était là. Il me voit. J’en suis certaine. J’ai décidé d’aller de son côté pour le métro, je veux lui faire comprendre du moins un peu. Je suis crampée, il y a un wagon qui nous sépare, je n’ai pas été assez vite. C’est pas grave car on peut se voir par les fenêtres, et nous nous sommes regardés à plusieurs reprises. Je reste calme, ça peut arriver au commun des mortels. J’ai la sensation que ce matin, il a compris…

Merci S d’être un pauvre con et d’être méchant avec moi, car contrairement à ce que tu souhaites, cela me donne des ailes.

Écrit par isa's memories :: 9:24 a.m. :: 11 Commentaires

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