jeudi, août 03, 2006
Mes états d'âme.[Tristesse aléatoire.] [Ce message ne doit pas être lu comme étant dépressif ou pessismiste, simplement, il m'a fallu l'écrire en toute sincérité pour m'en libérer] [besoin de compassion?]
Demain vers 4 h 45 je serai officiellement en vacances. Tout comme l’an passé à pareille date, je ne ressent rien. Aucune excitation et pourtant j’en ai tellement besoin de ce repos.
Faut dire qu’il n’y a rien à voir avec mes étés passés. C’était excitant, je partais à l’aventure retrouver mon amoureux, mon beau et tendre turc.
Ça va faire presque 2 ans que je ne l’ai pas revu. C’est moche! On garde contact, mais ce n’est plus pareil, du moins pour ma part, je décroche, un peu chaque jour, tranquillement mais sûrement.
J’en parle pas souvent parceque ça me fait chier, ça me brûle. J’aurais tellement aimé que ça marche. J’ai idéalisé l’affaire, et là je me retrouve devant rien…des souvenirs certes, mais où tout ça m'a t-il mené? Nulle part. [nulle part en tant que couple, mais beaucoup de richesses acquises en tant qu'expérience de vie et de culture si différente de la mienne]
C’est difficile de lâchez prise. Je ne me vois pas vivre ma vie sans lui. Sans ses courriels, sans nos téléphones. Sans notre complicité d'autrefois. Mais pourtant je le dois, et je me le dois.
Tout comme c’est difficile de se voir ailleurs, avec quelqu’un d’autre. Refaire confiance, comme si je n'avais pas été échaudée. Rebâtir. Construire. Il y a toujours ce petit brin d’espoir qui resurgi de temps à autres, histoire de nous faire oublier notre malheur. Qui nous mélange et qui nous dit "d'un coup que?"
Souvent quand j’étais triste ou que je me sentais seule, j’pouvais penser à lui. Je savais que de l'autre bout du monde, il était là. Il était vraiment présent. Plus maintenant, je le sens plus et avec raison. Loin des yeux loin du coeur existe réellement, quand on se donne pas la peine de faire des efforts.
Lui comme moi, ne sommes pas prêts ou nous ne pouvons faire la rupture finale. J’appréhende vraiment ce jour et je sais qu’il est proche.
Malgré la distance, et les non lieux, je ne voudrais pas l’entendre me le dire. Non! non! Je ne pourrais pas le supporter! [pourtant je sais que je peux, on n'en meurt pas] Le garder comme ça égoïstement avec moi, me donne l'impression de rendre les choses beaucoup moins pénibles et insupportables.
C’est ridicule... Le fait de ne pas l’avoir verbalisé, nous donne à tous les deux le temps de mieux digérer l’échec inévitable… ou le temps de garder de faux espoirs?
On se croyait plus fort, on se croyait au dessus de tout, et nous voilà désormais désolés et meurtris.
