lundi, août 21, 2006
Mes 4 jours au lacMa dernière petite semaine de vacances s'est très bien passée. Je suis allée au chalet en fin de compte comme une grande fille avec ma p'tite auto. C'était à Boileau en Outaouais. J'ai beaucoup apprécié le site. Nous avions une magnifique vue sur le lac (le lac aux loups) presque à nous tous seuls. L'eau était superbe, très très claire, on voyait nos pieds même dans le creux, j’me suis dit que c'était un bon signe. J'adore tellement me baigner. Une journée entre autre, nous avons passé l'après-midi dans le lac, sur nos planches à voile, c'était juste superbe! Nous sommes ressorties pour prendre un bon petit drink, la super slush à la Vodka et nous sommes reparties de plus bel. Il y avait un long quai aussi, et c'est là que mon neveu et mon père ont passé la majeur partie de leurs temps à pêcher. Ils n'ont rien pris de toute façon. Cela m'arrachait le coeur à chaque fois car ils prenaient de petits poissons genre "crapet soleil" et là ils enlevaient l'hameçon et moi je ne voulais pas qu'ils souffrent. Je trouve ça plate de devoir faire souffrir les poissons pour une partie de pêche, mais enfin...
J'étais contente de voir aussi qu'il n'y avait pas de comiques qui se lavaient dans le lac avec du savon. Je détesterais voir cela, j'pense que je leur aurais dit ma façon de penser. Mais moi qui suis-je pour le faire, la petite lavaloise qui vient crécher dans leur patelin que pour quelques jours.
Ce que j'ai le plus aimé et le moins aimé à la fois c'est les déjeuners, dîners et soupers en famille. Cela me faisait du bien de me retrouver à une table toujours bien entourée de tous les membres de ma famille. Je mange tellement souvent seule, que j'en avais oublié les joies de partage en ces moments-là. C'est des beaux moments précieux. Je n'oublierai pas non plus les feux de camp le soir que mon père faisait avec coeur, et qui nous chantait des petites tounes pas mal drôles. Par contre après mes 4 jours intensifs en communauté, j'avais un urgent besoin de me retrouver seule. Je devais partir. M'en aller me retrouver et aller brailler. Je suis partie un jeudi soir au grand désagrément de plusieurs. Pourtant ils avaient bien été avertis qu’il se pourrait…que… Ils ont essayé de me faire sentir coupable, même qu'ils m'ont dit que je fuyais quelque chose...pourtant moi je suffoquais, je ne voulais que m'en aller, retrouver mon oiseau et filer, droit chez moi, dans un lit plus que douillet.
Je me suis rendue compte que malgré ma solitude parfois intense, j'ai besoin de me retrouver seule, de me reposer et faire des bilans. C'est important pour moi. Je déteste à devoir m'expliquer sur ce fait, sans être jugée. Il me semble qu'il va de soi. On n’a pas tous les mêmes limites et les mêmes besoins, le mien était de passer quelques jours en famille, mais après de pouvoir me retrouver. Je ne suis plus trop habituée de me faire dire quoi faire non plus, j'ai eu un peu de misère avec certaines choses. Ceux qui veulent toujours imposer leurs idées et leurs savoir-faire, ou bien tout simplement essayer de me contrôler moi cela m'énerve.
J’étais fière de moi d’être partie. J’étais dans le fin fonds des bois, tout fin seule, je partais le cœur lourd, les larmes aux yeux, j’avais quand même peur. Je ne connaissais vraiment pas le chemin, mon père m’avait expliqué mais moi j’ai besoin de savoir le nom des routes sinon je me perds facilement. Je me suis débrouillée. Je voulais sortir des bois avant la noirceur, car il fait pas mal noir, les routes sont mauvaises, graviers, courbes, et ça rencontre. Pas mal dangereux en fin de compte. Je me suis perdue à quelque part en Ontario mais j’ai demandé de l’aide et je me suis retrouvée. Je suis allée chercher minemine chouchou et j’ai filé jusqu’à chez nous! J’ai pris une bonne douche, mis des draps neufs et je me suis couchée le cœur un peu plus léger.
